Il y a quelques années, j’ai appris que j’avais un cancer du sein. Ce jour là, j’ai eu un choc terrible, le sentiment que le monde (mon monde) s’écroulait. J’ai ensuite vécu les étapes, souvent habituelles, le refus, l’angoisse, la révolte, la peur, la négociation jusqu’à l’acception et la guérison. Quelque temps plus tard, pendant ma première formation de Coaching, en mettant des mots sur ce qui m’était arrivé, j’ai réalisé que, si j’avais beaucoup perdu à ce moment là, j’avais finalement aussi beaucoup gagné.
En me soignant, j’ai commencé par perdre, dans un premier temps, la possibilité de jouer au golf. Quand j’ai pu recommencer, j’ai vite réalisé que j’avais perdu mon niveau de jeu, une partie de ma mobilité et de ma condition physique. J’ai appris à m’entraîner différemment, moins intensément et plus intelligemment. Je me suis intéressée au mental du jeu et même si aujourd’hui je n’ai pas encore retrouvé mon meilleur niveau, j’ai gagné en régularité et surtout en plaisir de jouer.
Sur le parcours de la vie, j’ai gagné en sérénité et je savoure l’instant présent tout en faisant de nouveaux projets.
Notre vie évolue sans cesse dans tous les domaines et chaque changement, voulu ou subi, entraîne inévitablement des pertes mais aussi des gains. C’est probablement plus facile de voir d’abord ce que nous perdons, avant de voir éventuellement ce que nous gagnons. C’est peut-être pour cette raison qu’il est souvent si difficile de vouloir changer. En subissant, nous n’avons pas vraiment le choix.
En réfléchissant à un moment de votre vie comme un déménagement, un changement de travail, une rupture ou tout autre situation, après le lent et difficile travail qui finit par aboutir à l’acceptation de ce qui vous est arrivé, de ce qui est, vous découvrirez sûrement, progressivement, un ou plusieurs bénéfices cachés que vous aurez alors gagnés. Dans certains cas, c’est naturellement plus évident que dans d’autres.
« ….Il est souvent si difficile de VOULOIR changer ».
Il est souvent tellement plus difficile « d’aller vers » ce qui va nous enrichir parce que nous l’ignorons, que de nous « eloigner de » notre douleur.
J’ai beaucoup aimé ce texte personnel et touchant.
Merci Fabienne
Cedrick