***
N’avez-vous jamais espéré changer « l’Autre » : parent, enfant, ami, conjoint … ?
Probablement « oui » avec un succès relatif et éphémère !
N’avez-vous jamais subi des changements non voulus : déménagement, nouveau poste, séparation … ?
Sûrement « oui », dans la frustration et la douleur, avec beaucoup de résistances !
N’avez-vous jamais décidé de changer : de voiture, d’appartement, d’ami … ?
Assurément « oui » avec, malgré tout, un certain stress !
***
Nous déployons une énergie incroyable pour tenter des changements utopiques et nous essayons de résister aux changements inévitables. Comment fonctionnons-nous donc ?
La citation de l’Empereur romain Marc Aurèlepeut nous aider à réfléchir à ce paradoxe qui n’est pas nouveau.
« Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé, le courage de changer ce qui peut l’être, mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre »
Posons-nous ces quelques questions :
- Qu’est-ce que je ne peux pas changer ? Le changement, lui même, qui est une des constantes de la vie !
Le temps qui passe, le fait de vieillir, un monde qui évolue de plus en plus vite : que nous le voulions ou pas, c’est une réalité.
Résister à ces changements inexorables, vouloir s’accrocher à un passé qui n’existe plus, c’est vivre dans le regret et les frustrations de ce qui a été et n’est plus.
Ne nous installons pas dans l’illusion d’une réalité stable !
Plutôt que de faire de la résistance, je pense qu’il est préférable d’accepter le changement, de s’en faire un allié, d’apprendre à l’apprivoiser.
- Qu’est-ce que je peux et que je veux changer ? Pourquoi ?
Nous pouvons décider de changer beaucoup de choses : changer de ville, de métier, de conjoint, « changer de vie » dit-on communément.
Naturellement, nous cherchons, dans ces cas là, à fuir une situation insatisfaisante qui ne nous convient pas (ou plus). Et il faut du courage.
Mais attention ! Je pense que, changer pour changer, en espérant une vie meilleure, ne peut mener qu’à une quête sans fin et une succession de frustrations.
Quelque soit le changement envisagé, il ne contribuera à notre épanouissement que s’il a un sens profond pour nous, en rapport à nos valeurs, à notre projet de vie. Avant d’opter pour une stratégie, interrogeons nous sur les besoins non satisfaits que nous cherchons à combler avec ce changement envisagé.
- Est-ce que je peux changer l’Autre ?
Si je faisais un sondage pour connaître le vœu le plus souvent exprimé, je pense que la réponse serait : « changer l’Autre ! »
Nous aimerions tellement qu’Il/Elle soit un peu plus comme ça et un peu moins comme ça.
Et si nous commencions par changer nous-mêmes !
Essayons de revoir certaines de nos convictions, ce que nous tenons pour vrai. D’où vient ce que j’affirme ? Comment je sais cela ? En PNL, nous parlons de croyances. Elles constituent le cadre de référence dans lequel s’organisent tous nos comportements, nos décisions. Pour construire ces croyances, nous généralisons à partir de nos expériences. Ces affirmations, probablement fondées à un moment de notre vie peuvent devenir limitantes car elles ne sont plus adaptées et rétrécissent notre vision. Cette ouverture va nous permettre d’évoluer dans nos comportements, d’avoir une autre perception de nous-mêmes et des autres, une vision élargie de notre réalité.
Un changement qui va faire évoluer le système dans lequel nous vivons, donner une nouvelle dynamique et probablement voir l’Autre changer …
La plupart des freins aux changements viennent de nous, de nos croyances, de nos peurs. Le besoin de sécurité est l’un des besoins de base de tout être humain.
Pour connaître ce sentiment de sécurité, nous rendons notre vie prévisible, nous créons des repères. Même si la situation vécue est insatisfaisante, elle est connue, donc rassurante. Ce besoin de sécurité empêche alors toute innovation.
Qu’il soit voulu ou imposé, le changement provoque en nous un processus mental qui est comme un deuil, une sensation de perte et de peur devant l’inconnu. Le fait de connaître les différentes étapes de ce processus nous aide à mieux gérer le changement, à l’aborder avec plus de compréhension, de sérénité, de confiance, pour finalement, même quand ce changement est subi, y trouver un ou plusieurs « gains » après les « pertes ».
***
« Il n’existe rien de constant, si ce n’est le changement » Bouddha (textes sacrés)
En tant qu’individu, nous traversons des cycles, comme des chapitres de notre vie qui s’ouvrent puis se referment.
Le fait d’accepter le changement, de l’anticiper même, nous aidera à mobiliser nos ressources et nous positionnera dans une attitude positive et gagnante par rapport à la nouvelle situation. En prenant du recul, nous comprendrons ce qui est important, pour nous, à ce moment de notre vie et nous agirons en harmonie avec nos valeurs, sûrs de ce que nous voulons.
Cette attitude augmentera notre confiance en nous pour agir et nous réussirons à intégrer ces éléments fondamentaux pour nous dans notre nouvel environnement, notre nouveau cadre de vie.
Nous avons chacun, en nous, nos propres solutions. Laissons-nous la possibilité de les explorer pour choisir notre direction et tracer notre route.
merci Fabienne pour ce texte à lire et relire qui permet d’accepter et d’aller de l’avant.