Première partie : faire des choix et décider. 
Tout au long de notre vie, tous les jours, nous sommes amenés à faire des choix, du plus simple, comme le choix d’une boisson ou d’une salade, au plus complexe comme celui d’un partenaire ou d’une orientation professionnelle.
Ce défi, qui existe depuis toujours, est plus présent aujourd’hui pour différentes raisons :
- L’éventail de possibilités augmente constamment. Depuis les linéaires de produits des supermarchés, aux offres infinies, accessibles sur internet, nos choix deviennent illimités.
- Nous avons accès, très rapidement, à toutes sortes d’informations, parfois contradictoires, qui nous renseignent et nous incitent à nous forger une opinion pour pouvoir décider par nous-mêmes : Se faire vacciner ou pas, voter pour tel candidat ou tel autre !
- Dans la société actuelle, chacun a la responsabilité de son propre bonheur. Avant notre vie était conforme à ce qu’elle devait être : boulanger de père en fils, marié(e) dans son milieu … Maintenant, nous n’héritons plus d’une identité, nous la choisissons. Tout ne dépend plus que de nous.
Pour certaines personnes, ces changements sont vécus comme un enrichissement, une liberté gagnée. Pour d’autres, c’est une perte de repères, une difficulté à surmonter.
Chacun de nos choix a des conséquences prévisibles et des incertitudes. La part d’inconnu existe toujours car nous ne pouvons pas prédire l’avenir. Si nous y ajoutons les regrets de ce qui aurait pu être, le dilemme devient terrible et la tentation de ne rien décider augmente considérablement.
Quelques raisons pour « ne rien choisir, ne rien décider » :
- La profusion ou l’absence d’informations.
- Une grande dépendance par rapport aux autres, aux normes en vigueur dans notre société, à notre milieu.
- La peur de faire un « mauvais » choix. (Ce qui induit l’idée qu’il y aurait des « bons » et des « mauvais » choix !).
- L’idée de devoir renoncer à quelque chose.
- La crainte de se sentir frustré(e).
- L’impossibilité de prévoir ce qui va se passer.
- Le manque d’affirmation de soi.
Quelques pistes pour en sortir :
- Prenons conscience que la passivité n’affranchit pas du choix : c’est un choix !
- Soyons attentifs à tous les choix, apparemment insignifiants, que nous faisons quotidiennement.
- Recueillons les informations qui nous sont nécessaires.
- Connectons-nous à nos envies, à nos désirs profonds, à ce qui est important pour nous.
- Laissons-nous guider par notre intuition, nos sentiments profonds.
- Evitons le piège de laisser les autres savoir ce qui est « bon » pour nous. « Si j’étais à ta place … »
- Soyons créatifs, imaginons et rêvons notre vie future.
- Adoptons le postulat qu’il n’y a pas de « bon » ou « mauvais » choix mais uniquement un choix adapté à notre personne, dans un contexte particulier, à un moment donné. Le choix que nous ferons alors sera le meilleur possible pour nous à cet instant.
- Ayons conscience que nous pouvons toujours ajouter d’autres choix ultérieurement.
Les sentiments jouent un rôle décisif dans le flot incessant de nos décisions personnelles. Si la violence de nos sentiments peut nuire au raisonnement, leur méconnaissance peut s’avérer désastreuse, surtout lorsqu’il s’agit de prendre des décisions qui donnent une orientation spécifique à notre vie : quel métier choisir ? Est-ce que je vais m’engager avec telle personne ? vais-je quitter ce poste pour un autre moins stable mais plus intéressant ? dans quelle région m’installer ? La raison seule ne peut fonder ces décisions ! Il est important de « sentir » les choses, de laisser notre intuition nous guider, d’être en accord avec nos sentiments profonds.
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