Deuxième partie : gérer les conflits internes 
Parfois, nous sommes indécis, habités de pensées et de désirs contradictoires, hésitants entre plusieurs possibilités. C’est ce qui se passe en nous quand cohabitent des parts de nous qui semblent s’opposer, qui ne se reconnaissent pas. Ces différentes parts ont en réalité des besoins différents, tout à fait légitimes, qui s’expriment au même moment. Ne trouvant pas de stratégie pouvant satisfaire ces différents besoins, nous sommes alors tiraillés par un conflit interne.
Le conflit est mal vécu et pour le régler, nous essayons souvent, d’ignorer nos sentiments, de faire taire une part de nous qui dérange, de rationaliser, pour pouvoir nous décider. Nous agissons alors un peu à contrecœur, comme si nous n’étions pas entièrement en accord avec nous-mêmes. Difficile, dans ce cas, d’assumer notre choix car une part de nous n’a pas été écoutée et respectée.
Lors d’un atelier en Pnl sur la gestion des conflits, j’ai découvert qu’en prenant le temps d’identifier les parts concernées, d’aller à leur rencontre, d’écouter ce qui est vraiment important pour chacune d’elle, de leur laisser le temps de se découvrir, de dialoguer entre elles, d’exprimer leurs souhaits, de s’accepter dans leurs différences, je pouvais, par la suite, vivre pleinement mes choix. Je pouvais accepter sereinement toutes les conséquences de mes décisions, expérimenter avec curiosité et lucidité la nouvelle situation sans être dans les regrets de ce que j’aurais pu ou du faire.
Lorsque, par exemple, je suis partagée entre le plaisir d’organiser une fête et les complications liées à l’organisation, l’intérêt de faire un long voyage et la crainte de la fatigue engendrée, le désir de m’engager dans une activité et le besoin de tranquillité, cette prise de conscience de conflits internes m’aide beaucoup. En reconnaissant et en accueillant les parts qui semblent s’opposer, en les écoutant et en les respectant, je peux décider avec sérénité, faire un choix « juste » pour moi, satisfaisant mes besoins.
En coaching, lorsque j’accompagne des personnes ainsi tiraillées par un conflit interne, je les invite ainsi à aller à la rencontre des parts d’elles, à chercher à comprendre ce qu’elles manifestent, ce qui est important pour elles. En laissant s’exprimer ces parts, en les écoutant, en leur permettant de faire alliance, chaque personne apprend à mieux se connaître, à faire des choix en se respectant.
Chaque part de nous a sa raison d’être, ses besoins profonds. Même lorsqu’elle ne nous plaît pas, elle nous donne quelque chose d’important. Réussir ce dialogue des parts de soi procure un bien être fondamental. Nos objectifs et nos choix de vie deviennent naturellement plus clairs. Cela nous aide à construire de nouveaux projets, à les vivre pleinement avec confiance.
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