Deuxième partie : se réapproprier ses émotions
Nos émotions nous caractérisent et contribuent à notre développement. Il ne s’agit ni de les nier, ni de les supprimer mais au contraire d’apprendre à les reconnaître et à être davantage en contact avec elles. Le problème ne vient pas de leur existence mais de leur justesse, de leur intensité et de la façon dont nous les exprimons. En perpétuel mouvement, difficiles à rationaliser, elles peuvent, dans certains cas, nous submerger, nous dépasser ou nous bloquer.
Que ce soit dans des relations de communication ou dans des situations en interaction avec notre environnement, nos émotions nous informent sur notre état interne et nous renseignent sur nos besoins en nous indiquant dans quelle mesure ceux-ci sont satisfaits.
Derrière nos émotions se cachent des besoins :
- Je peux être inquiète parce que j’ai besoin de sécurité.
- Je peux être déçue parce que j’ai besoin de reconnaissance.
- Je peux être triste parce que j’ai besoin d’attention.
En étant conscients du lien existant entre émotions et besoins, nous limitons le risque d’attribuer aux autres la cause de nos états internes. Faire cette distinction permet également d’accroître la qualité de la relation comme le fait la Communication Non Violente développée par Marshall Rosenberg, qui structure cette démarche en quatre étapes (observations-sentiments-besoins-demandes).
Ce ne sont pas les événements qui ont le pouvoir de me rendre stressée, confiante, calme ou énervée, c’est ma façon de les vivre, de leur donner une signification. L’émotion que je vais ressentir est liée à mon interprétation des faits. Les éléments extérieurs ne sont que des déclencheurs. Si nous ne pouvons pas changer certains éléments, nous pouvons modifier l’influence qu’ils ont sur nos états internes.
Soyons conscients que nous générons nos propres sentiments, que nous avons le choix de nos réactions.
« Je suis comme ça, je n’y peux rien ! » Cette phrase anodine, souvent entendue, nous fige dans un comportement et empêche toute possibilité de changer.
Il ne s’agit pas de croire qu’il nous suffit de vouloir être calme, confiant ou concentré, pour accéder à cet état. Nous avons en stock, en nous, une multitude d’états internes liés à des expériences vécues, des situations, peut-être insignifiantes à nos yeux, où nous avons été calmes, concentrés, décisifs ou confiants. Nous ne sommes pas tout le temps excités, indécis ou angoissés. Parfois, ces états limitants peuvent devenir envahissants au point de nous couper de nos capacités à être autrement.
Nous pouvons apprendre à nous connecter à des situations passées, à retrouver toutes les sensations du moment, l’état interne « aidant » que nous avons alors ressenti et à transférer cet état souhaité dans la situation présente ou à venir.
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