Troisième partie : une expérience personnelle au golf
Avant de commencer un travail spécifique sur l’aspect mental au golf, j’étais, avant et pendant chaque compétition, régulièrement stressée. Je retenais mes coups, mon geste manquait d’amplitude et de fluidité. Je terminais le parcours frustrée avec l’espoir de faire mieux la fois suivante, convaincue que je devais m’entraîner davantage pour maitriser la technique du geste.
En situation de compétition, le stress ressenti activait, dans ma mémoire, des échecs antérieurs, des informations négatives, et provoquait ce comportement spécifique. Envahie par le doute, focalisée sur mes mauvais coups, je perdais naturellement une partie de mes moyens. Cet état envahissant m’empêchait d’accéder à mes capacités techniques, physiques et tactiques du moment.
Parallèlement à la méditation, la relaxation et le yoga qui m’aident à développer une plus grande conscience de mon corps et de ma respiration, j’ai axé mon travail sur le mental, avec à la PNL, de la façon suivante :
- Je regarde, sans jugement, ce qui m’affecte, ce qui contribue à mon mal être dans cette situation de compétition : Est-ce l’enjeu, la peur de ramener une mauvaise carte, le fait de jouer avec des inconnus …?
- Je prends réellement conscience de ce que je ressens : Est-ce que je suis excitée, stressée, contrariée, anxieuse …?
- Je décode ce qui se passe dans ma tête, j’observe mes réactions : Qu’est-ce que je me dis? Quelles images je vois? Qu’est-ce que je fais?
- Je me dissocie de la scène, je m’imagine sur un écran de cinéma. Je ne suis plus dans l’émotion et peux ainsi diminuer les effets du stress : Que fait cette personne que je visualise dans cet environnement spécifique? Quels comportements a t-elle?
- J’identifie l’état « ressource » dont j’ai besoin pour cette compétition, je le nomme confiance, calme ou concentration et je recherche dans quel contexte j’ai pu connaître cet état : Où? Avec qui? Dans quelle situation?
- Je m’associe à cette expérience par tous mes canaux sensoriels : Qu’est-ce que je voyais, ressentais, entendais à ce moment là?
- J’ancre cet état connu et retrouvé (technique d’ancrage).
- Je me projette dans le futur, j’imagine la compétition à venir avec cette ressource disponible.
J’ai baissé mon index et surtout j’ai atteint mes objectifs qui étaient d’aborder les compétitions avec sérénité, en étant en pleine possession de mes moyens, de scorer régulièrement à mon niveau de jeu, de jouer avec plaisir quelque soit le résultat. Je continue à consolider cet aspect mental, pilier essentiel de mon jeu.
A partir de cet exemple golfique, j’ai souhaité montrer l’interdépendance entre ressentis, pensées et comportements. Nous pouvons transposer cette expérience à bien d’autres contextes de la vie quotidienne : un entretien d’embauche, le passage d’un examen, une discussion importante, toute situation qui va générer en nous une émotion forte et potentiellement « limitante ».
Coucou le site.
Très excellent article comme d’habitude. Continuez comme cela c’est un bonheur de vous relire.
A très bientot et une excellente année 2011 !
Merci pour vos encouragements. Je vous souhaite également une très bonne année 2011.