Cette théorie, mise au point, dans les années 50 et développée, dans l’Analyse Transactionnelle par Eric Berne, psychiatre américain, propose une méthode d’analyse des comportements humains et permet une meilleure compréhension des interactions entre les individus.
Nous sommes toujours en interaction avec les autres et le monde et chaque personne a une certaine conception de sa valeur et de celle des autres. Ce positionnement, par rapport aux autres, se construit dès l’enfance et se consolide à travers les expériences vécues.
Concrètement, cela indique comment je me sens dans cette relation à l’autre. Est-ce que j’ai un sentiment de supériorité ou est-ce que je me sens inférieur ? L’autre personne est-elle tout simplement différente de moi, ni meilleure, ni moins bonne ?
De façon simplifiée, ces positions sont regroupées de la façon suivante :
- Je ne suis pas ok (-) et vous n’êtes pas ok (-) : Position -/-
« Je ne vaux rien et vous non plus ». « La vie ne vaut pas la peine d’être vécue ». C’est l’attitude de ceux qui ont une image très négative, d’eux-mêmes et du monde.
- Je ne suis pas ok (-) et vous êtes ok (+) : Position -/+
« Je ne vaux rien et les autres sont bien meilleurs que moi ». « Les autres réussissent et moi je n’arrive jamais à rien ». Réaction typique des personnes qui se dévalorisent et qui pensent être inférieures aux autres. Ces personnes ont tendance à se replier sur elles-mêmes et/ou à se poser en victime.
- Je suis ok (+) et vous n’êtes pas ok (-) : Position +/-
« Je pense que je vaux mieux que les autres » . Cela se traduit par 2 attitudes possibles :
- Je prends l’autre en charge, avec beaucoup de condescendance : « mon pauvre, laisse moi faire, tout seul tu n’y arrivera pas … »
- Je suis agacé et deviens arrogant et persécuteur : « tu es trop nul et incapable, fais comme je te dis … »
- Je suis ok (+) et vous êtes ok (+) : Position +/+
J’ai conscience de ma valeur et de celle de l’autre. Je respecte cette personne et l’accepte telle qu’elle est, même si je n’ai pas les mêmes opinions qu’elle. Je m’enrichis de nos différences et peux établir une relation de coopération et de partage. C’est évidemment la position de vie idéale, celle qui permet de résoudre les problèmes de façon constructive, d’avoir une vision positive de la vie.
Il est intéressant de transposer ces différentes positions dans une situation de tournoi et de voir l’influence que peut avoir une attitude (par rapport aux autres compétiteurs et au parcours) sur le niveau de motivation et d’activation d’un joueur.
- Position -/- Je sous-estime mes capacités et celles des autres et je trouve le parcours sans intérêt. Je peux me demander pourquoi je suis là.
- Position -/+ Je sous-estime mes capacités et sur-estime celle des autres joueurs et la difficulté du parcours. Cette attitude conduit au doute et à la nervosité et m’amène à être stressé et/ou découragé rapidement.
- Position +/- Je surestime mes capacités et sous-estime celles des autres et la difficulté du parcours. Cette position excessivement « cool » risque d’engendrer un faible niveau d’activation, peu de combativité et de concentration.
- Position +/+ J’évalue mes capacités avec justesse. Je me suis bien préparé et je suis capable de bien jouer. Je suis conscient des difficultés du parcours et je respecte les capacités des autres joueurs. Cette position est évidemment la position idéale pour générer une activation optimale faite de confiance, de calme, de concentration et de combativité.
Les positions que nous adoptons ne sont naturellement pas figées et évoluent tout au long de notre vie. Elles varient suivant les contextes et changent en fonction des différentes interactions rencontrées. Nous pouvons nous sentir « inférieur » face à telle personne ou situation et « supérieur » face à telle autre. Dans la vie, comme sur le parcours de golf, interrogeons-nous sur le style de relation que nous entretenons avec les autres et avec notre environnement. Prenons le temps d’observer nos différentes attitudes et l’influence qu’elles peuvent avoir sur la qualité de nos relations.
Cette simple prise de conscience est un premier pas vers un changement si nous le souhaitons.
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