Coaching professionnel et préparation mentale

Pour illustrer le principe des attentes : l’attente d’efficacité et l’attente de résultats.

Lors de mon intervention, à Bordeaux, sur le thème de la préparation mentale des sportifs, j’ai abordé le concept des attentes et lu un conte, qu’à la demande de plusieurs participants, je retranscris ici. Cette histoire a été rapportée par Constantin Stanislavsky dans la formation de l’acteur.

Un Maharaja, devant choisir un ministre, annonça qu’il retiendrait l’homme qui serait capable de faire le tour de la ville, en marchant sur les remparts et en tenant dans ses mains une coupe pleine de lait, sans en renverser une seule goutte.

De nombreux candidats essayèrent, mais, effrayés ou distraits par les cris que la foule poussait autour d’eux, ils renversèrent tous le lait.

« Ceux-là, dit le Maharaja, ne seront pas mes ministres ».

Vint un homme, à qui, aucun cri, aucune menace, aucune distraction ne put faire lever les yeux qu’il tenait fixés sur le bord de la coupe, remplie de lait.

« Feu ! » Ordonna le commandant des troupes. Et l’homme ne bougea pas, aucune goutte de lait ne tomba.

« Celui là sera mon ministre » annonça le Maharaja.

« N’avez-vous pas entendu les cris et les coups de feu ? » demandèrent alors les vaincus à l’homme nommé Ministre.

« Non » répondit ce dernier. « Je regardais le lait ».

Ce conte illustre bien l’importance du maniement des attentes. Dans cette histoire, l’homme est tellement immergé dans la tâche à effectuer que rien ne peut détourner son attention.

• L’attente d’efficacité.

• L’attente de résultats.

« Est-ce que je crois que les comportements que je mets en place peuvent aboutir à un succès ? »

C’est dans ces attentes que nous trouvons les croyances les plus fondamentales sur nous-mêmes (et sur les autres). L’effet Pygmalion est bien connu. L’attente de résultats positifs de la part de l’enseignant déclenche, chez ses élèves, les bons résultats attendus et inversement, l’attente de mauvais résultats enfoncera davantage l’élève dans sa médiocrité.

Selon le niveau d’efficacité personnelle que nous percevons de nous-même, notre comportement oscillera entre persévérance et découragement. Nos attentes d’efficacité et de résultats seront d’autant plus élevées que notre sentiment d’efficacité personnelle sera haut.

L’attente de résultats, formulée avant l’action, est indispensable car elle est source de motivation. Elle ne l’est pas si elle s’exprime au cours de l’action car elle déconcentre. En effet, comme le résultat est la conséquence de l’action, on ne peut agir de façon optimale en étant focalisé à la fois sur l’action et sur le résultat de l’action.
La stratégie du succès, au cours de l’action, est donc toujours associée à une attente d’efficacité.

« Comment je fais pour réussir pendant que je réussis ? »

Je me concentre, tout simplement, sur l’efficacité de mes actions et sur mes sensations performantes. L’esprit est alors totalement calme.