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Posts Tagged ‘concentration’

De quoi s’agit-il et en quoi cela consiste ?

Lorsque les golfeurs que j’accompagne parlent de leurs difficultés, j’entends régulièrement ces mots « Je n’étais pas assez concentré » « Je manque de concentration » « J’ai perdu ma concentration » « Je n’arrive plus à me concentrer » … comme si ce mot « concentration » détenait à lui seul la solution à tous leurs problèmes.

Si la concentration est en effet un des piliers de la performance, encore faut-il savoir de quoi l’on parle et en quoi cela consiste. Sans prendre le temps de préciser cette notion, le risque est de chercher uniquement à rester concentré au maximum tout au long d’un parcours, sans même savoir sur quoi se concentrer.

Or lorsque l’on sait que, pour jouer 18 trous, un joueur passera environ 4 heures sur le parcours et que le temps réel de jeu, avec la préparation du coup, est estimé à quelques minutes, on peut se demander si c’est vraiment la « quantité » de concentration qui est importante …

Mais de quoi s’agit-il ?

  • Se concentrer, c’est la capacité de porter notre attention sur l’objet et l’action de notre choix et de mobiliser nos facultés mentales et physiques la dessus. Nous pouvons nous concentrer sur différentes choses, à différents moments.
  • Maitriser sa concentration, c’est la capacité de garder cette attention aussi longtemps que nous le souhaitons.

La concentration détendue passe par 4 étapes :

  1. Etre attentif : rester dans le présent
  2. Etre actif : porter un intérêt au sujet
  3. Etre absorbé : éloigner les distractions
  4. Faire corps avec l’événement : vivre le mouvement.

L’attention a deux dimensions :

  1. L’étendue : elle va être large ou étroite c’est à dire focalisée simultanément sur une ou plusieurs informations.
  2. La direction : interne ou externe c’est à dire centrée intérieurement sur des pensées, émotions, sensations … ou sur un élément, objet extérieur à nous.

Tout au long d’un parcours, l’attention d’un golfeur va évoluer, s’intensifier par moments, se relâcher à d’autres.

Comme le faisceau d’une lampe, cette concentration peut donc être large ou étroite, externe ou interne.

Par exemple, à l’approche du green, un joueur peut passer d‘une attention externe-large (la topographie générale du green, les différents plateaux, la distance entre sa balle et le trou) à une attention externe-étroite lorsqu’il est prêt à jouer (visualiser uniquement le trou).

De même cette attention variera intérieurement. Ce pourra être une attention globale sur le rythme du corps en mouvement (interne-large) puis une focalisation sur une sensation particulière comme la pression des mains sur le grip (interne-étroite).

Le joueur va devoir apprendre à développer une concentration de jeu qui maintient son esprit, au bon moment, sur ce qu’il a à faire, à savoir, préparer et jouer son prochain coup !

Chaque joueur a un style attentionnel préférentiel.

Le travail de chaque joueur sur la concentration a donc pour objectif :

  1. de connaître son enchainement optimum de l’attention, celui qui va lui permettre de rester focaliser sur le processus et de donner le meilleur de lui-même sur chaque coup.
  2. d’identifier ses « distracteurs », tout ce qui va le sortir de sa concentration. L’idée n’étant pas d’éliminer ces distracteurs (il y en aura toujours !) mais de les reconnaître afin de revenir, le plus vite possible, dans le moment présent, concentré uniquement sur les moyens à mettre en oeuvre.

Pour illustrer ce propos, je vous invite à lire ce conte, « Un conte hindou », qui montre bien à quel point cette concentration permet d’être totalement dans une bulle, imperméable à toutes distractions, externes ou internes.

Bon entraînement !

Cet article, axé sur le travail de préparation mentale avec les golfeurs, s’applique naturellement à tous les sports et plus largement à bien d’autres domaines de vie.

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Les bienfaits de la pleine conscience.

« Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu’ils portent sur ces choses » Epictète.

Issue de la tradition bouddhiste, la méditation recouvre une grande diversité de pratiques et s’est adaptée à notre monde occidental où elle se développe aussi bien dans le domaineméditation médical qu’en entreprise, dans le développement personnel et dans le monde du sport.

Nous percevons le monde qui nous entoure grâce à nos cinq sens et nous créons notre représentation de la réalité à travers nos filtres, génétiques, sociaux, culturels, environnementaux… L’idée que nous nous faisons du monde n’est pas le monde, ce n’est qu’une représentation, la nôtre, qui maintient la cohérence de notre système, favorise notre évolution et dicte nos limites. La façon dont notre cerveau fonctionne agit sur notre façon de percevoir le monde. Agir sur notre cerveau, grâce à la méditation, entrainera donc des perceptions différentes de la réalité pour chacun.

Des études ont été réalisées et les effets de la méditation sur les personnes qui la pratiquent régulièrement sont réels, tant au niveau du mieux être annoncé par chaque individu, qu’au niveau des transformations de la structure de leurs cerveaux, observés par IRM. Les recherches actuelles confirment que la méditation entraîne de nettes modifications structurelles dans le cerveau. Avec la méditation, le cerveau présente une activité inhabituelle, cesse de sélectionner et de privilégier certains aspects limités de la réalité. Le cerveau traiterait toutes les informations à égalité. Les filtres perdent de leur puissance et la personne a réellement accès à ce qui est, libérée des distorsions, sélections, interprétations et généralisations habituelles.

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baleine
En pratiquant le yoga, j’ai découvert que je ne savais pas vraiment respirer et que j’utilisais une infime partie de mes capacités respiratoires. Depuis ma naissance, je savais, inspirer et expirer inconsciemment, mais respirer en pleine conscience, sentir l’air circuler, pratiquer différentes formes de respiration, associer l’inspiration et l’expiration à un mouvement précis et placer son souffle au bon endroit dans le déroulement d’un enchainement, c’est ce que j’allais apprendre au fil des séances.

Au golf, néanmoins, j’utilisais déjà différentes sortes de respiration, pour diminuer le stress avant une compétition et relâcher les tensions musculaires avant de jouer un coup spécifique ou me dynamiser lors d’une baisse d’énergie, mais je réalisais que j’étais incapable de dire comment je respirais pendant le geste. En observant les autres joueurs, je constatais que nombre d’entre eux retenaient leur respiration au moment de la frappe de balle et jouaient en apnée et j’imaginais que je devais faire de même.

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Le « flow » de Mihaly Csikszentmihalyi ou l’état de flux

Au golf, ou dans toute autre activité, vous avez peut-être déjà connu cet état de grâce qui vous a fait dire, à la fin d’une partie : « J’étais sur un nuage, tout me réussissait, je n’ai pas vu le temps passer, j’étais totalement concentré, je me sentais léger … »

La performance accompagne généralement ces moments et nous pouvons penser que ce sont nos bons résultats qui induisent cet état. Et si notre score était plutôt la conséquence de notre capacité à canaliser notre énergie et à nous absorber totalement dans l’activité pour l’activité elle-même ? On peut alors imaginer que la performance future peut survenir comme la conséquence d’un engagement total, dans le présent.

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